Début juillet, nous avons été sollicités pour évaluer l’exposition des enfants qui fréquentent une crèche scolaire de la banlieue genevoise.
Alertés par les informations publiées par l’Office Fédéral de la Communication (OFCOM, l’équivalent de l’ANFR en France) au sujet d’une antenne 5G implantée à très exactement 26 mètres de la façade, certains parents d’élèves ont cherché à en savoir plus et la direction de l’établissement s’est prêtée au jeu.
Détail intéressant : le bâtiment a été intégralement « emballé » dans un grillage métallique relié à la terre. Outre l’aspect esthétique (non opposable !!), on nous explique que l’idée était avant tout de fournir une protection anti-chute permettant aux enfants de circuler librement sur les balcons. Mais ce grillage protège également des rayonnements électromagnétiques de l’antenne voisine.
En effet, nous avons pu évaluer l’atténuation du grillage en mesurant le rayonnement de l’antenne-relais dans le chevêtre d’une issue de secours (également en grillage métallique).
Avec la porte ouverte (c’est-à-dire en visibilité directe de l’antenne), le niveau de rayonnement dans les bandes de la téléphonie mobile est de 9 mW/m2. Avec la porte fermée (c’est-à-dire avec le grillage métallique entre l’antenne-relais et notre équipement de mesure), le niveau tombe à 2 mW/m2… soit une atténuation de -6,5dB.
Dommage que les architectes n’aient pas étendu ce grillage à l’aire de jeu extérieure où nous avons mesuré des niveaux 42 mW/m2 dans les bandes de la téléphonie mobile (2G, 3G, 4G), soit près de 4 V/m. C’est peu par rapport à la norme applicable en France (36 à 61 V/m selon la fréquence), c’est limite par rapport à la norme applicable en Suisse (4 à 6 V/m selon la fréquence), mais c’est énorme si l’on se réfère aux valeurs SBM2015 préconisées par l’institut allemand de baubiologie (la référence du label Zero Wave Zone) qui qualifie d’extrême un niveau supérieur à 0,6 V/m.
Envelopper cet espace dans un grillage similaire aurait pour effet de ramener le niveau de rayonnement aux alentours de 1,9 V/m. Avec une maille plus serrée, on pourrait s’attendre à une meilleure protection encore, l’idéal étant d’élever un mur métallique (relié à la terre) entre l’antenne-relais et l’espace de jeu. Affaire à suivre donc.
Malheureusement l’antenne-relais n’est pas la seule source de pollution pointée.
Lors du diagnostic, nous avons également relevé un niveau très élevé de rayonnement sur la bande des 2,4 GHz à l’intérieur du bâtiment. La directrice nous a confié que des répéteurs Wi-Fi étaient dissimulés dans les faux plafonds pour permettre au personnel de se connecter à internet, notamment pour les réunions en visioconférence !
La principale source de pollution électromagnétique à l’intérieur du bâtiment provient donc des répéteurs Wi-Fi (jusqu’à 1,7 V/m dans la salle de réunion) alors que le niveau de la téléphonie mobile dans les pièces les plus exposées à l’antenne-relais n’est « que » de 0,8 V/m. Le simple fait de couper ces répéteurs aurait un effet bien plus bénéfique que d’envelopper le bâtiment dans un grillage métallique !
Rappelons au passage qu’en France, la loi n°2015-136 du 9 février 2015, dite loi « Abeille », interdit le Wi-Fi dans les espaces dédiés à l’accueil, au repos et aux activités de tous les établissements accueillant des enfants de moins de 3 ans et demande que le Wi-Fi soit coupé lorsqu’il n’est pas utilisé pour les activités pédagogiques, dans les classes des écoles primaires.
Et ce n’est pas fini !
La crèche a été construite à une trentaine de mètres d’une voie ferrée. En Suisse, l’alimentation électrique des trains se fait en 16,7 Hz, une aubaine lorsqu’on veut discerner le champ magnétique produit par cette ligne par rapport à la pollution basse fréquence produite par le réseau électrique 50 Hz. Notre NFA1000 mesure 90 nT dans les salles les plus proches de la voie ferrée, à comparer aux 20 nT que l’on recherche pour se considérer à l’abri.
En conclusion ?
Il reviendra aux parents de décider en leur âme et conscience de laisser leurs enfants dans ce « four à micro-ondes géant » ( une cage de Faraday polluée de l’intérieur) ou de les confier à une autre crèche, plus respectueuse de leur environnement électromagnétique ! A minima pourraient-ils exiger que le Wi-Fi soit coupé.
Peut-être serait-il judicieux aussi que les services de l’urbanisme tiennent compte de ce type de pollution avant d’accorder leur permis de construire ? Certes, ce n’est pas toujours simple dans un milieu fortement urbanisé comme la banlieue de Genève.
La meilleure solution serait évidemment de faire appel à un expert en dépollution électromagnétique en amont du projet ! Les conseillers Zero Wave Zone sont spécialisés dans ce type d’expertise.
N’hésitez pas à nous contacter au 04 44 05 31 09 (France) ou 022 519 63 51 (Suisse).
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